A Propos de Trafigura, du Probo et du déversement de déchets toxiques en Côte d’ivoire : Amnesty international et Greenpeace demandent l’ouverture d’une enquête pénale !

Article : A Propos de Trafigura, du Probo et du déversement de déchets toxiques  en Côte d’ivoire : Amnesty international et Greenpeace demandent l’ouverture d’une enquête pénale !
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30 septembre 2012

A Propos de Trafigura, du Probo et du déversement de déchets toxiques en Côte d’ivoire : Amnesty international et Greenpeace demandent l’ouverture d’une enquête pénale !

  Une enquête menée pendant trois ans par Amnesty International et Greenpeace a mis au jour la raison centrale de la tragédie qui s’est déroulée à Abidjan : en l’absence d’un dispositif efficace d’application des lois, une entreprise a cherché à augmenter ses bénéfices sans tenir compte des coûts humains et environnementaux. Cette entreprise a pour nom : Trafigura. C’est d moins ce qu’ont déclaré aujourd’hui, à Dakar, conjointement les responsables d’Amnesty International et ceux de Greenpeace.

Ils ont rencontré la presse pour lancer officiellement le rapport qui révèle de nombreuses choses.

Trafigura multinationale responsable du déversement en 2006 de déchets toxiques à Abidjan (Côte d’Ivoire), à la suite duquel « plus de 100 000 personnes ont dû se faire soigner, doit faire l’objet d’une enquête pénale au Royaume Uni » a soutenu Raoul Monsembula manager de Greenpeace Africa.

Retraçant l’histoire, il laisse entendre que « tout a débuté le 20 août 2006 : le matin, au réveil, les habitants d’Abidjan en Côte d’Ivoire, ont constaté que des déchets toxiques nauséabonds avaient été déversés en plusieurs lieux de cette ville » explique t-il.

Selon lui, des dizaines de milliers de personnes ont souffert de nausées, de maux de tête avant d’en ajouter que les gens ne savaient ce qui se passait.

Pour tout cela, il pense qu’il est temps que la justice ivoirienne fasse son travail : « les victimes sont nombreux à Abidjan » dit-il.

« Six années se sont écoulées mais les personnes exposées ne savent toujours pas ce que contenaient les déchets ; ils avaient été illégalement exportés vers l’Europe, acheminés illégalement  jusqu’à Abidjan et déversés illégalement dans cette ville » se plaint Raoul Monsembula.

Pour R.Monsembula, les habitants d’Abidjan ont été trahis non seulement par leur propre gouvernement mais aussi par les gouvernements d’Europe qui n’ont pas appliqué le droit en vigueur dans leur pays.

« Les victimes attendent toujours que justice soit faite » indique notre interlocuteur. Dans tous ses états, il dénonce cette question de criminalité d’entreprise d’atteinte aux droits humains et des carences des Etats qui, selon lui, n’assurent pas la protection des personnes. Il voit qu’une société a su profiter des flous juridiques. Pourtant, rappelé t-il, sans ses propos, un accord à l’amiable accordant à Trafigura une immunité judiciaire a été conclu avec le gouvernement de Côte d’Ivoire en 2007.

A l’époque Seydi Gassama le secrétaire exécutif d’Amnesty International avait rencontré le président sortant Laurent Gbagbo. Pour Seydi Gassama, de hauts responsables à l’époque ont été soupçonnés.

Dans cet ordre d’idées, il demande à l’Etat ivoirien à mener une enquête dans l’exportation des déchets. « Nous espérons que le gouvernement ivoirien va très rapidement revoir l’accord de 2007 ; surtout le droit des ivoiriens et des victimes » martèle M.Gassama.

« Nous demandons à tous les états, de mettre en œuvre une législation, mais nous constations l’absence d’une application que les pays africains appliquent aussi cette législation » a dit ce matin M.Gassama.

Pour le secrétaire exécutif d’Amnesty International, il y’a nécessité d’appliquer la loi et de traduire en justice les nationaux.

« Les personnes responsables doivent être punies » dit-il.

Avant de poursuivre : « le royaume Uni doit ouvrir une enquête sur le rôle joué par Trafigura dans le déversement » ; de même, il laisse entendre que « la côte d’ivoire doit veiller à ce que les victimes soient entièrement indemnisées ».

E tout cas, les déchets déversés à Abidjan sont définis comme dangereux aux termes de la convention de Bâle qui réglemente les mouvements transfrontières de déchets dangereux et leur élimination. Au regard de tout cela, l’exportation de ces déchets sans consentement de l’Etat destinataire constitue une infraction pénale. Rappelons que la lancement de ce rapport coïncide avec la réunion de Genève des États parties à la convention de Bâle, qui est l’occasion de veiller à ce que les déchets toxiques générés par des procédés industriels à bord de navires ne puissent plus jamais être déversés dans des pays pauvres.

 

 

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