A Mbeubeuss : 100 tonnes de sardinerie juvénile d’une valeur de 120 millions de nos francs saisis et brûlés à perte.

2 juin 2013

A Mbeubeuss : 100 tonnes de sardinerie juvénile d’une valeur de 120 millions de nos francs saisis et brûlés à perte.

  saletéLa gendarmerie et les services de l’environnement ont réussi un grand coup avant-hier sur l’axe Bargny-Mbao et Pata. Ils ont mis la main sur trois camions transportant cent tonnes de sardinerie juvénile, d’une valeur de cent vingt millions de nos francs. Ils sont  sont partis en fumés, avant hier mercredi, à la décharge de Mbeubeuss suite au saisi de ces produits halieutiques illégalement acquis. Le colonel Cheikh Sarr a mené l’opération sous les yeux des populations de Mbeubeuss.

En périphérie de la ville, ce qu’on pourrait qualifier de quartier amasse et entasse tout ce que rejette la société de consommation Dakaroise. C’est donc près du quartier de Malika que s’étendent sur 175 hectares des montagnes de déchets. Chaque jour, les camions y déversent 1 300 tonnes d’ordures (soit 475 000 tonnes par an). C’est le cas hier, les services de l’environnement ont incinéré  100 tonnes de sardinerie juvénile d’une valeur de 120 millions: « nous avons procédé aujourd’hui à l’incinération de sardinelle juvénile ; le poids total est de 100 tonnes pour une valeur évaluée entre 100 et 120 millions » a soutenu hier, à Mbeubeuss le colonel Cheikh Sarr chef des opérations.

Pour le colonel Cheikh Sarr, il s’agit des produits immatures dont la capture est interdite avant d’ajouter que les pêcheurs se plaignent en mer.

« Nous avons opté à l’incinération pour que cela soit visible » dit-il. Il a fait savoir que les produits ont été saisis entre Mbao, Bargny et Pata. C’est le fruit d’une collaboration entre la gendarmerie et les services de l’environnement » laisse t-il entendre à la presse.

Selon lui, ces produits étaient destinés à l’exportation dans des pays limitrophes : Nous comptons sensibiliser les acteurs de la pêche pour la préservation des ressources, il s’agit de trois camions dont l’un est malien. Les deux autres sont des sénégalais » martèle t-il. Toutefois, il se désole du code de la pêche qui ne prévoit pas d’arrêter ceux qui ont commis la faute : « il y’a juste des amendes qui peuvent aller jusqu’à 5O OOO francs » déclare t-il.

Le colonel Sarr de poursuivre : « nous allons continuer à sensibiliser les populations de façon à régénérer la ressource .Nous ne prenons pas tous les délinquants ; mais nous continuerons à les décourager » a fait savoir le colonel Sarr.

Pour Babacar Bande Diop, le chef de service régional de la pêche de surveillance dans la région de Dakar, il invite les acteurs à respecter les textes réglementaires. « Ils doivent respecter les textes réglementaires en vigueur » conseille t-il.

Malgré les dispositions du Code de la pêche de la loi 98-32 portant l’interdiction de l’utilisation des filets mono-filament et multi mono-filament faits en nylon des pêcheurs dans l’exercice de leur fonction, ces acteurs s’entêtent à en faire usage.

Cité de toutes les précarités

La décharge de Mbeubeuss abrite une économie bien réelle et d’envergure : 1 200 personnes y travaillent chaque jour. 400 d’entre elles y vivent en famille, dans des constructions faites de tôles et de détritus. Quelques échoppes leur permettent de s’approvisionner en nourriture et autres nécessités.

Fouille, récupération et revente de plastique, métal ou verre leur permettent de gagner entre 3 000 et 10 000 Francs CFA par jour.

Des conditions sanitaires alarmantes

Alors que les récupérateurs pensent être immunisés, l’analyse économique des dommages sur la santé atteste que le traitement des maladies liées à l’exposition à l’eau et au sol contaminé représente 43 % des budgets des établissements de santé de la zone.

Ignorant les conséquences sanitaires et les dangers pour leurs poumons, les enfants ont investi la zone comme nouveau terrain de jeu.

 

 

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Commentaires

issa
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Courage que dieu vs assiste dans votre noble mission. Salam